dimanche 7 octobre 2018

Avis aux ethnologues français et autres à propos de l'histoire mandingue



Je viens de lire plusieurs articles, relativement récents, sur les recherches ethnographiques sur le passé mandingue.
Parmi eux, l'un d'eux a attiré mon attention. C'est un article signé par #HadrienCollet, intitulé "L’introuvable capitale du Mali. La question de la capitale dans l’historiographie du royaume médiéval du Mali" (https://journals.openedition.org/afriques/1098).

Certes, j'y ai constaté un réel effort de compréhension, à travers une approche critique des sources. Mais, j'y déplore une certaine naïveté et une certaine inconséquence. En effet, derrière une démarche se voulant scientifique, les différents auteurs, cités par Hadrein Collet, restent tout de même accrochés au personnage mythique de «Sunjata» (Son-Djata) comme s'ils prenaient pour acquis que ce personnage a réellement existé. Et tournent autour pour trouver des références historiques, notamment l'existence de tel ou tel site ayant servi de capitale à l'Empire manding à tel ou tel moment de l'histoire.

Avec un postulat, faussé dès le départ, que peuvent-ils espérer trouver? N'ont-ils pas encore compris que le concept « Son-Djata» cache plusieurs personnages historiques éloignés dans le temps et dans l'espace?
Par ailleurs, on s'y accroche à des noms de lieux comme Dakadjala (et non Dakadjalan) et Soso, sans même avoir à l'esprit que ces noms ne sont que des noms allégoriques pour désigner des lieux qui ont d'autres noms dans la réalité. Sans compter le nom de Kouroukan Fouka qu'on ressasse à tout bout de champ comme si cette expression désignait une ville en particulier.

Avec une telle démarche, pseudo-scientifique, ces ethnologues tourneront en rond pendant longtemps sans dénicher quoi que ce soit. C'est bien beau les fouilles archéologiques! Encore faut-il savoir là où il faut aller fouiller!

J'en viens à mon propos. Tant que ces chercheurs occidentaux n'abandonneront pas leur arrogance et leur approche ethnocentriste, ils végéteront longtemps dans les fables et seront les dindons de la farce ourdie par les griots traditionalistes. La clé de l'histoire mandingue, à tous les niveaux, réside dans la sémantique. Une profonde compréhension des langues mandingues et des codes narratifs des griots!

Ethnologues occidentaux, tant que vous demeurez accrochés aux noms de légende, vous n'êtes pas dans l'histoire, mais dans la légende. Allez au delà du concept Son-Djata pour retrouver les traces de l'histoire mandingue!

Ce que je viens de dire ici fera plus avancer la science que des décennies de légendes folkloriques.

Mountaga Fané Kantéka

jeudi 13 septembre 2018

Petite réflexion à propos du #succès :


Le #succès d'un #livre ne se résume pas à un succès de librairie ou médiatique. Mais, à l'influence que dégage le livre.

Et cette influence apparaît souvent de façon déguisée, en ce sens que ceux qui en sont l'objet ne le montrent pas clairement.

En d'autres termes, un livre peut mettre à jour des idées dont d'autres s'emparent pour créer des mouvements de masse pour le changement. C'est cela le vrai succès d'un livre.

Et c'est dans ce sens que je vois mon livre #OdysséesNoires comme un très grand #succès . Vu tous les #avatars qui en ont découlé. Bons ou mauvais!

Pour parler en termes monétaires, si on me donnait aujourd'hui les fruits des plagiats, contrefaçons et adaptions de mon ouvrage, je ne travaillerais plus jamais de ma vie.

Mountaga Fané Kantéka

vendredi 7 septembre 2018

Droit de réponse: L'hypocrisie et l'imposture de Cheick Hamidou Kane, l'ambigu auteur de " L' Aventure ambigüe"



« Quand le patriarche s'éloigne du droit chemin, il perd son droit au respect », pourrais-je être tenté d'inventer, comme étant un « proverbe africain», comme le font bien de gens. Il est même possible qu'il existe un proverbe de la sorte. Mais, en l'occurrence je n'ai besoin d'évoquer quoi que ce soit pour mettre Cheick Hamidou Kane à sa place. Non seulement, la « sinankouya » (parenté cathartique ou cousinage à plaisanterie), qui existe entre nous, me le permet, mais aussi il est plus que temps de le rappeler à l'ordre. Car il dépasse les bornes. En se prenant pour ce qu'il n'est pas.

Il est question de l'interview qu'il a accordée récemment au journal " Le Monde Afrique" (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/08/31/cheikh-hamidou-kane-l-afrique-n-existe-plus-elle-a-ete-depossedee-de-son-espace_5348682_3212.html) dans lequel il propose « pas un retour au passé, mais un recours au passé» pour remettre l'Afrique dépossédée sur les rails. Et pour cela, il parle de s'inspirer de la Charte du Mandé qui, à ses dires, a été élaborée en 1236. Et il parle aussi de son projet de « retracer l’épopée de l’empire du Mali fondé par Soundjata Keïta » et « rappeler cette page d’histoire à la jeunesse africaine et au monde.» Comment peut-il donc parler à la fois d'épopée et de «page d'histoire»? Est-il sûr que ces deux concepts, épopée et histoire, sont synonymes? Mais, passons là-dessus pour l'instant.

Et, dans ce « noble dessein », l'illustre patriarche Cheick Hamidou Kane aurait, de son propre aveu, « réuni autour du projet des artistes comme Youssou Ndour, des intellectuels, des écrivains, des griots traditionnels ressortissants de l’espace de l’ancien empire du Mali. Dans le but de « faire un film d’animation avec des effets spéciaux pour illustrer l’univers mystique de l’empereur Soundjata Keïta. » Et, pour couronner cette noble imposture, il va jusqu'à vouloir attribuer à son « Soundjata» des « pouvoirs magiques comme le don d’ubiquité » qui sont pourtant des attributs de Soumahoro selon la tradition. Et, pour cela, il veut s'inspirer notamment de  Black Panther. Ça sent déjà le plagiat à plein nez! Tout comme son congénère et coreligionnaire Djibril Tamsir Niane a vraisemblablement puisé du côté de JR Tolkien pour étoffer son récit (qui, de l'avis de Youssouf Tata Cissée, est « une version sommaire mais très lyrique et romancée de la tradition de Djoliba-Koto»). Je pense à sa description de la mythique « bataille de Krina », un fait qui demande encore à être prouvé, car le grand griot de Krina, Wâ Kamissoko, est formel là-dessus: « Depuis que le monde a été créé, aucune guerre, hormis celle de Samory Touré, n'est tombée sur le Manden.» Et, dans une autre version, on parle de « bataille de Dakadjala» qui n'a pas mobilisé toutes les troupes qu'on rencontre dans le récit de Djibril Tamsir, comme dans les récits de JR Tolkien ("Le Seigneur des anneaux")…

Hypocrisie et imposture

Il est nécessaire de faire quelques petits rappels pour comprendre la vraie motivation du patriarche Cheick Hamidou Kane. Je commencerai d'abord par manifester mon étonnement face à son discours sur ce qu'il appelle le « recours au passé» pour pallier les problèmes actuels de l'Afrique. Je ne peux m'empêcher d'y voir un double langage. Car, dans sa fameuse "Aventure ambigüe", sur laquelle il fonde son autorité aujourd'hui encore, il écrivait justement que les Blancs ont vaincu les Africains, du fait que ces colons blancs avaient du « vécu ». Oui, il a bel et bien écrit cela. Et cela fait plus de trente ans que j'ai lu et relu cet ouvrage, et je ne m'en remets pas encore. Et c'est pourtant ce même Cheick Hamidou Kane qui prône aujourd'hui le « recours » à ce passé sans vécu de l'Afrique. Parce qu'écrire, comme il l'a fait, que le colon doit sa victoire à son vécu, c'est dire que les colonisés n'avaient pas de vécu. Faut-il croire que Cheick Hamidou Kane n'avait pas encore lu ou consulté les historiens Joseph Ki-Zerbo et Cheikh Anta Diop dont il affirme, dans cette même interview, qu'il était très proche? Parce que s'il l'avait fait, il aurait su dès cette époque que l'Afrique a plus de vécu que les colonisateurs. Je n'en dirai pas plus sur ce chapitre.

Quant à son intrusion dans l'histoire mandingue, je dois rappeler un fait qui est en soi révélateur de la mentalité désinvolte de ce patriarche. En effet, lors de mon passage au Mali, fin 2009-2010, j'ai été très étonné d'entendre le même Cheick Hamidou Kane, venu comme par enchantement dans mon pays en même temps que moi (après la publication de mon livre qui détruit le mythe de Son-Djata ou Lion-Voleur), sur les ondes de la radio malienne, en train de s'ériger en grand défenseur de l'épopée mandingue, version Djibril Tamsir Niane, qui, il faut le signaler, est un Al pulaar et un musulman comme lui. De sa voix la plus autoritaire, il est allé jusqu'à faire un aveu de taille sur l'imposture qui entoure ce qu'ils appellent « La Charte du Manden ». Devant Dieu et les hommes, il a avoué qu'ils sont allés chercher des griots (une quarantaine, si mes souvenirs sont bons) pour qu'ils disent, chacun, ce qu'ils savent de cette « charte». Et qu'aucun des griots ne connaissait l'intégralité de cette « charte». Et que, par conséquent, ils ont mis bout à bout des fragments de témoignages embryonnaires, en ont fait un fatras qu'ils ont confié à un magistrat guinéen du nom de Siriman Kouyaté (si mes souvenirs sont bons) pour qu'il en fasse une rédaction à la manière française, en y apportant des ajouts. Avez-vous jamais entendu pareille imposture? Et, il a affirmé tout ça, comme si c'était un agissement des plus corrects. Des plus inoffensifs. Des plus réglementaires, dans le meilleur des mondes. Ciel! Comme si, lui, qui ne pige pas un seul mot du banmanankan ni du manikakan (langues de conservation de cette histoire) pouvait, du fait de sa notoriété, venir nous en imposer. Au nom d'une loi dont lui seul sait les fondements.

Je veux bien qu'il y ait une « Charte du Mandé», mais encore faut-il qu'il repose sur des matériaux historiques. Surtout si l'on sait aujourd'hui, sans l'ombre d'un doute, que les rois du Mandé étaient des gens parfaitement lettrés, comme en témoignent les archives de Tombouctou et de Djenné, entre autres. Entre nous, je dois concéder qu'il doit bien y avoir quelque part une charte mandingue. Mais, elle n'a rien à voir avec le règne auquel ils veulent l'associer, comme je l'ai aisément démontré dans mon ouvrage, en démolissant la thèse de Youssouf Tata Cissé qui situe cette « Charte» à la date de 1222, en l'attribuant à « Son-Djata» qui n'était qu'un pauvre exilé à cette date, selon la tradition. Sans aucun soupçon de pouvoir!

Une idéologie machiavélique, parasite, esclavagiste et raciste

Pour dire les choses comme il se doit, l'attitude de Cheick Hamidou Kane entre dans le cadre de cette volonté de conserver des privilèges claniques qui leur échoient en vertu des légendes farfelues, ajoutés à leur affiliation à la religion musulmane. Ce mythe de Sondjata (Lion-voleur), comme je l'ai démontré dans mon ouvrage, est un montage destiné à favoriser certaines couches sociales au détriment d'autres, leur assurant des positions sociales et politiques de choix. Et, paradoxalement, ce sont des descendants d'esclaves affranchis qui se prévalent de ce mythe aujourd'hui. Des esclaves affranchis devenus des esclavagistes à leur tour. Parce que derrière le mythe de Son-Djata (Lion-Voleur), il y a plusieurs règnes dont ceux des esclaves affranchis, parmi lesquels Sakoura ou Sankoura Tarawélé. Et ce sont eux qui se revendiquent aujourd'hui « nobles», en transposant ce concept français au mot « horon» qui n'a rien à avoir avec. J'ai été d'ailleurs agréablement surpris, en constatant qu'un lecteur de l'interview de Cheick Hamidou kane, du nom de Yetto, a fait ce commentaire aussi humoristique que caustique: « "Je ne préconise pas un retour au passé, mais un recours au passé." Belle façon de jouer avec les mots et d'embellir une Histoire qui a eu pourtant pour les Africains les aspects les plus atroces et les plus dégradants. La soumission à l'islam doublée d'un trafic d'esclaves noirs à grande échelle en direction des pays arabes déjà islamisés puis des pays occidentaux demandeurs pour les Amériques. Oui mais l'auteur est philosophe et fils de chef religieux il a SON MESSAGE à faire passer …!!!» On ne peut en dire mieux! Comme quoi, le bon sens est encore bien partagé en Afrique.

Quant à l'histoire mandingue, c'est le titre "Soumahoro Kantè" qui est le véritable titre d'empereur du Mali, comme je le démontre avec force détails irréfutables dans les suites que j'ai consacrées à ce sujet. Et, il y a eu plusieurs "Soumahoro Kantè" dans l'histoire mandingue. Je n'ai pas encore fini de les dénombrer en quinze ans de recherche. Mais, j'en ai déjà localisé pas loin d'une dizaine.

Pour faire court, pourquoi Cheick Hamidou Kane, au lieu de s'accrocher au mythe, n'essaie pas plutôt de retracer l'histoire mandingue qui se cache dans ce mythe? S'il est honnête et désintéressé, il sait pourtant que son congénère et coreligionnaire Djibril Tamsir Niane, a lui-même reconnu, dans l'avant-propos de son récit, que ce n'est pas l'histoire à proprement parler. Tout comme Youssouf Tata Cissé, avec le récit de Wâ kamissoko, comme vous pouvez le constater en consultant mon article sur le sujet (http://kanteka.blogspot.com/2007/12/la-vrit-sur-lhistoire-mandingue-les.html).

Sinon, pourquoi Cheick Hamidou Kane, au lieu de se rabattre sur le vécu manding, ne chercherait-il pas des références dans sa propre culture peule? Il y a bien eu des royaumes et des empires peuls, non? Pourquoi ne va-t-il pas chercher du côté de l'Empire peul du Macina par exemple? Je connais un Toucouleur, le professeur Oumar Dioume, qui, lui a su trouver des références dans sa culture dans son livre intitulé "Lumières noires de l'humanité".

L'arrogance de certains intellectuels africains m'horripile au plus haut point. Sous prétexte qu'ils ont fait un livre sanctifié par la France (et pour cause), ils veulent se mêler de tout, comme s'ils se prenaient pour Dieu. Quand on a manqué à son devoir historique, pour une quelconque raison, pourquoi vouloir entraver ceux qui s'attellent au leur? Surtout quand on est au crépuscule de sa vie?

Mais, j'avertis Cheick Hamidou Kane. Il nous trouvera sur son chemin. Lui et tous ceux qui sont impliqués dans cette mascarade. Qu'ils sachent que nous en avons assez de ce mythe de Son-Djata et que nous voulons connaître notre histoire. Et j'ai été très étonné de constater qu'au Mali, des griots me félicitent d'avoir fait la lumière sur cette histoire. Il y a eu même des Kèta parmi ceux qui étaient enchantés de m'avoir lu ou écouté. Un policier Kèta, qu'on surnomme Mandé Massa, est allé jusqu'à confisquer mon livre pour le donner à sa fille, afin qu'elle s'en inspire. Dès mon arrivée à Bamako, un journaliste de la place est venu prendre deux livres avec moi dont l'un était destiné à l'ancien président de la République, le Général Moussa Traoré qui, à ses dires, attendait vivement ce livre. Même l'actuel président du Mali, IBK, a ce livre en sa possession. Dès, 2004, lors de son passage en catimini à Montréal, il m'avait dit de lui en réserver un. « Et dédicacé!», avait-il demandé, me suppliant de venir lui serrer la main avant de quitter la salle où il faisait sa campagne clandestine contre ATT.

Cheick Hamidou Kane, si vous êtes un vrai Peul, vous savez que, quel que soit votre âge, vous ne pouvez être qu'un fils pour moi. En ma qualité de Noummou! Prenez-le donc de cette façon! Sinon, je suis prêt pour la guerre. La guerre pour la réhabilitation de l'histoire mandingue. La mémoire de mes Ancêtres!

Mountaga Fané Kantéka











vendredi 29 juin 2018

La coupe du monde de foot: une affaire de mafia?



La coupe du monde de foot: une affaire de mafia?

L'élimination du Sénégal, à la suite de sa « défaite» contre la Colombie, soulève encore la question de savoir pour qui roule le ballon de la coupe du monde. Non seulement à cause du penalty flagrant et indiscutable qu'on a refusé au Sénégal et que tout le monde peut encore vérifier en visionnant le film disponible sur internet: https://www.youtube.com/watch?v=9cGs9J02IrE&feature=onebox …. Mais aussi à cause de la volte-face de l'arbitre qui, après avoir pris la bonne décision, tourna casaque. En dernier lieu, le Sénégal, ayant quand même fini deuxième avec le Japon avec le même bilan, se trouve disqualifié à cause des cartons reçus. Et cela aggrave le cas de la FIFA et de ses non-dits, car nous savons fort bien que certains pays demeurent les têtes de turc des arbitres qui ne se font pas prier pour leur brandir ces petites cartes de visite de couleur jaune ou rouge. Comme pour leur signifier le rapport de force politique et racial qui prévaut en coupe du monde de foot. J'ai même pu constater que contre le Japon, il y a eu un carton jaune infligé à un Sénégalais pour une faute imaginaire. Dans l'action, il avait tendu simplement le bras, et sa main a frôlé le visage d'un joueur japonais se trouvant derrière lui. Pour cela, il a été sanctionné.

Pour en revenir à mon propos (« pour qui roule le ballon de la coupe du monde?»), c'est une question qui ne cesse de me hanter. Depuis la coupe du monde 1990. Quand l'arbitre français, Michel Vautrot, voulant vaille que vaille empêcher la victoire du Cameroun sur l'Argentine de Diégo Maradona, amputa cette équipe de deux joueurs. Avec en prime une foultitude de cartons jaunes distribués comme des petits pains.
Bien avant cela, il y a eu a la coupe du monde de 1982 avec le refus du superbe but de Roger Milla qui allait avoir des conséquences énormes. Puisqu'il allait chambouler la donne et permettre à l'Italie de se qualifier dans sa poule. Et de remporter au bout du compte la coupe du monde face au Brésil.
Ensuite me vient en tête la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud où le coup de tête victorieux du Ghanéen Gyan Assamoha, à la dernière minute de jeu, fut repoussé de la main par l'incorrigible enfant terrible de l'Uruguay, Luis Suares. Au lieu d'accorder le but, l'arbitre se décida pour un penalty en faveur du Ghana. Un choix discutable, car, à ce moment précis du match, un penalty n'est pas forcément un cadeau, compte tenu de la pression. Et ce penalty fut raté par celui-là même qui venait de réussir le coup de tête victorieux qui aurait pu être validé. Cadeau empoisonné!

Maintenant, c'est au tour du Sénégal de goûter à cette sauce amère.

Et je dis que nous en avons assez de cet arbitrage à deux vitesses. Ce n'est ni plus ni moins qu'un HOLD UP! Et, au nom de toute l'Afrique, je conteste l'élimination du Sénégal. Si la FIFA, par des manières détournées, ne veut pas que les équipes africaines se fassent valoir sur la scène mondiale, qu'elle interdise purement et simplement leur participation à cette compétition. Sinon, qu'elle nous foute la paix! Et, pour de bon!

Mountaga Fané Kantéka

vendredi 19 janvier 2018

À la mémoire d'un poète



Le lundi 15 janvier de cette année, Guy Amou rendait l'âme à Montréal. Et, la vieille, le soir du dimanche au lundi, poussé par une subite inspiration, je décidai de sortir des archives juridiques pour rafraîchir ma mémoire, quand je vis un poème écrit environ dix ans plus tôt par le défunt. C'était comme si le poème me disait : « Publie-moi! Publie-moi, conformément à la volonté de mon auteur!»
Guy Amou avait effectivement émis le souhait de se faire publier par mes soins. Mais, confronté à l'époque aux démons de la contrefaçon, je ne me sentais pas dans cette disposition.
Je publie donc une partie de ce puissant poème que j'ai scindé en trois parties:

Afrika

J'ai quitté une terre
Où la vie emprunte la voix des griots
Pour dire la poésie
Des gestes gratuits,
Pour bénir l'intemporalité
Des paris sur le possible.

J'ai quitté une terre
Où le présent prend des détours
Pour mieux surprendre
Le secret des rides sereines
Et gorgées de souvenirs.

J'ai quitté une terre
Où, depuis le temps d'avant le temps,
Chaque aube bat des paupières étonnées
Sur les murmures résiduels
Des tam-tams qu'aucune main ne tutoie
Qui ne soit purifiée par la fidélité
Au Verbe inaudible.

On m'a souvent demandé:
« Pourquoi donc es-tu parti? »
À cela, constamment, inlassablement
J'ai répondu:
« Seul le hasard est maître de mes pas¡ »
J'ai toujours répondu ainsi par prudence.
Cette réponse lapidaire m'a été inspirée
Par un vieux fond de désinvolture
Que m'ont enseigné des siècles de rebuffades.

Je vous vois froncer les sourcils
Il est vrai que vous êtes nés bien longtemps
Après la lassitude des soupirs condensés
En silence rancunier sur les rives du Congo.
Nul ne vous a jamais raconté la tragédie
Des oracles éparpillés par les vents
Porteurs des germes d'amnésie.

Guy Amou

vendredi 12 janvier 2018

« Fils d'Israël », donnez-moi ma part



« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, rendez-moi ma part dans ce que vous m'avez pris par le plagiat, la contrefaçon et le parasitisme perpétrés sur mon ouvrage par vos nègres de service, au sens littéral et au sens littéraire, pour votre compte.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, remettez-moi dans mes droits pour le vol d'envergure et le viol psychologique que vous m'avez infligés, au mépris de la morale et des lois en vigueur. Afin que je répare en partie  les torts que vous avez causés à moi et à la mémoire de mes ancêtres.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, le sort qu'a connu votre frère Harvey Weinstein, est un avertissement et un avant-goût de ce qui vous attend si vous n'agissez pas avec équité. Le temps n'arrangera guère les affaires pour vous. Il ne fera que les empirer pour vous.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, donnez-moi ma part, remettez-moi dans mes droits, pendant qu'il est encore temps d'échapper aux foudres de ma colère biblique. Pendant qu'il est encore temps d'échapper aux affres qui vous attendent, vous et votre descendance.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, laissez de côté votre orgueil d'intouchables, laissez de côté votre cupidité  et votre adoration pour l'argent, laissez de côté votre inclination pour les cabales et les intrigues, et faites droit à mes droits d'auteur. Pendant qu'il est encore temps d'échapper au mauvais sort qui vous attend, vous et votre descendance.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, revenez à la raison, revenez à la maison, afin que je vous fasse grâce de mon pardon qui, seul, pourra vous épargner le sort qui vous attend, vous et votre descendance. Car, je ne vous ai pas encore montré mon vrai visage.

« Fils d'Israël », Olivier Cohen et Tim Kring, vous avez bien compris que ce n'est par caprice si cette inspiration m'est venue le douzième jour du premier mois de l'année, plus de douze ans après vos méfaits commis à mon encontre. Faites-en l'interprétation qui vous sied, mais ne vous méprenez pas sur l'identité de celui qui s'adresse à vous, « Fils d'Israël ».

Mountaga Fané Kantéka