dimanche 29 avril 2012

** MALI : DÉRIVE DÉMOCRATIQUE AU NIVEAU DES MASSES POPULAIRES



En proie à un modèle démocratique transplanté, jurant avec ses réalités culturelles, pris en otage par une classe de démocrates compradors, leurs héritiers ainsi que leurs partenaires occidentaux qui le sucent de toute sa moelle, le Navire du Mali, après DEUX DÉCENNIES D’ERRANCE DÉMOCRATIQUE, amorce une zone de turbulence dont l’issue augure du pire désenchantement. Le récent COUP D’ETAT signe avant-coureur est l’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.
Aussi affectée que ses instances dirigeantes par le poison démocratique inoculé de force par les institutions de Breton Wood, la POPULATION malienne baigne dans un ÉTAT DE DÉLABREMENT MENTAL, à l’image du DÉSORDRE et de l’INSALUBRITE dans lesquels elle patauge. Notamment en période d’hivernage quand des familles déversent leurs ORDURES MÉNAGÈRES dans l’eau qui s’écoule dans la rue ou quand elles ouvrent leurs FOSSES SEPTIQUES dont le liquide insalubre vient se mêler aux eaux de pluie, charriant un MAGMA DE DÉCHETS venant s’entasser devant les DEMEURES D’AUTRUI.
Cet INCIVISME CARACTÉRISÉ, fruit d’un ÉGOÏSME DÉVASTATEUR, dont l’explosion fut favorisée par le laxisme engendré par l’expression « démocratique », trouve d’autres ILLUSTRATIONS dans le quotidien.


VICTIMES CONSENTANTES ET BOURREAUX

Quand on dit que LES PEUPLES MÉRITENT LEURS DIRIGEANTS, c’est encore plus vrai dans un système se voulant « démocratique », surtout dans une DÉMOCRATIE DÉVOYÉE. Cette douloureuse réalité se vérifie tous les jours au Mali avec les masses populaires qui participent activement au NAUFRAGE DÉMOCRATIQUE, à la fois comme victimes consentantes et comme bourreaux, à l’instar des dominants. 

Dominée et réduite dans l’exercice de son DROIT DE VOTE à «  CHOISIR PARMI DES OPPRESSEURS », pour reprendre CLAUDE AKE,  une bonne partie des MASSES URBAINES semble bien s’accommoder de la TRAGI-COMIQUE mascarade démocratique qui mine le pays, cherchant tant bien que mal à en tirer PROFIT. Poussée par la nécessité, elle  monnaie volontiers son suffrage, en échange des miettes qu’on lui offre. 

À travers le PRISME que lui offre la classe des démocrates compradors, cette MASSE ÉLECTORALE, se comptant parmi une JEUNESSE OISIVE et SOUS-ÉDUQUÉE,  interprète la « démocratie » comme un moyen de faire de l’ARGENT FACILE et RAPIDE, notamment en période électorale qu’elle attend comme une véritable AUBAINE. Et aussi en temps normal où certains profitent d’un BUDGET PARASITE, conçu pour eux par leurs corrupteurs compradors. À ceux-là s’ajoutent les ABONNÉS AUX SUBVENTIONS et autres PARASITES SOCIAUX.

Pour cette MASSE GROUILLANTE et IMPRODUCTIVE,  la « démocratie » est perçue comme la LIBERTÉ désormais acquise de faire et de dire n’importe quoi, SANS AUCUNE OBLIGATION d’en rendre compte. L’occasion toute trouvée de donner libre cours à sa CAPACITÉ DE NUISANCE, voulant imposer aux autres sa loi. Une véritable BOMBE À RETARDEMENT.

CHÔMEURS RÉSIGNÉS, vaincus par la vie, cultivant le VICE, faisant fi de tout sentiment de HONTE ou d’ALTRUISME, ces jeunes passent leurs journées et soirées à prendre du thé, entassés devant les domiciles d’autrui, en perturbant de leur VACARME leurs occupants qui, à l’occasion, sont l’objet de jets de pierres ou de cambriolage. Ils sont sourds à toutes formes de protestations et l’on ne peut leur échapper, même en s’enfermant chez soi. Pour cette catégorie sociale, la « démocratie » se ramène uniquement à des DROITS : le droit d’empiéter sur le droit d’autrui, le droit de s’accaparer le bien d’autrui, le droit d’envahir l’espace vital de son voisin, le droit d’agresser physiquement ou moralement autrui, le droit de perturber l’ordre public, le droit d’entraver la circulation routière,  le droit de s’opposer aux autorités familiales ou publiques. En somme l’ANARCHIE et l’IRRESPONSABILITÉ. Encouragés en cela par le SILENCE COMPLAISANT et COMPLICE de leurs PARENTS qui, MUSULMANS AFFICHÉS, oublient volontiers qu’ils sont aussi comptables de pareils comportements que l’ISLAM même dont ils se réclament condamne par l’ENFER.
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LA DESTRUCTION DE LA FAMILLE

Ces tristes réalités découlent elles-mêmes de la faillite de la structure familiale qui est un LABORATOIRE DE CHOIX pour évaluer les PÉRILS que fait encourir la « démocratie » à la société malienne. Le pouvoir de l’argent auquel le vent « démocratique » a assujetti la population, a détruit à la fois le LIEN DE SANG et le RAPPORT HIÉRARCHIQUE au sein de la famille. Mettant rudement à l’épreuve le DROIT D’AÎNESSE sur lequel repose cette société.

Le pouvoir de corruption des politicards s’est infiltré dans le tissu familial en y phagocytant toute NOTION DU SACRÉ,  inversant les RÔLES, faisant du cadet l’aîné, du fils le père, et de l’épouse le mari. Pourvu que les privilégiés soient du bon bord. L’APPARTENANCE POLITIQUE a pris le dessus sur le LIEN DE PARENTÉ. On est prêt aujourd’hui à sacrifier son frère, sa sœur, son oncle, etc., pour les besoins du parti ou du Président. Le partisan ou le thuriféraire n’a de famille que celle de son parti politique ou celle du Président de la République qui est son véritable père. Et la bonne mère de famille n’hésite pas à vilipender son fils qu’elle a enfanté dans la douleur, pour s’être attaqué au Président.

Amorcée sous « l’homme de culture » Alpha Oumar Konaré, cette PERVERSION SOCIOCULTURELLE a connu son perfectionnement avec le militaire ATT  dont tout l’art se résumait à corrompre tout le monde, avec les moyens appropriés, facilitant tantôt l’octroi d’un logement social, tantôt des subventions ou des marchés, tantôt du boulot avec un salaire mirobolant. Mieux que quiconque, il a compris que chaque Malien a son prix. Excellant surtout dans l’art de rehausser les plus médiocres au détriment des plus méritants, il ne se sentait bien qu’avec les NATURES FAIBLES ou les CANCRES, soudoyant les REBUTS de la famille pour qu’ils lui servent de REMPARTS contre les contestataires. Ainsi, dans son métier de JOURNALISTE, on en venait à être ENTRAVÉ dans son droit de critique ou d’analyse par des membres de sa propre famille, au motif qu’on est « aigri » ou « jaloux » des autres qui profitent des avantages du régime. Et malheur à toi aussi, si tu refusais une MALVEILLANTE PROPOSITION venant de ce même régime. Ce REFUS étant perçu comme un AFFRONT au Président ou à la famille, et malicieusement qualifié de « FOLIE ».

Voilà comment au Mali, la « DÉMOCRATIE » a réussi le TOUR DE FORCE de dévoyer les notions mêmes de  « RESPECT » ou de « MALÉDICTION » au sein de la famille. Le « respect » se méritant désormais en se PROSTITUANT politiquement pour en faire bénéficier la famille. Et la « malédiction » consistant à se tenir loin de ce LUPANAR.  Les égreneurs de chapelet eux-mêmes n’y échappant pas souvent…

À suivre

Mountaga Fané Kantéka