jeudi 16 février 2012

MAUDITS FRANCS-MAÇONS


Maudits francs-maçons, troubleurs d’ordre public et semeurs de zizanie, écoutez-moi bien, car je ne vous le répéterai pas souvent! Francs-maçons de la déchéance, spectres d’une époque crépusculaire, J’EN AI ASSEZ, moi, de vos embrouilles à n’en pas finir. Francs-maçons de l’arrière-garde, écoutez-moi, je commencerai par une musique – inspirée par les cordes de Mark Knopfler – avant d’en venir aux faits. Écoutez-donc FAUX-FRÈRES :
Maudits francs-maçons, lugubres colporteurs de l’esprit
Adorateurs mal inspirés des grands démons de la nuit
Qu’avez-vous fait de l’innocence ?
Qu’avez fait de la connaissance ?

Maudits francs-maçons, satanés adeptes de la contrefaçon
Ennemis de la beauté, impénitents artisans de la malfaçon
Qu’avez-vous fait de la justice ?
Qu’avez-vous fait de l’armistice ?
Maudits francs-maçons, transis amoureux de la laideur
Malotrus grassouillets et fidèles compagnons de l’aigreur
Pourquoi vouloir vous réjouir de mon supplice ?
Pourquoi vouloir faire de moi un complice ?
Maudits francs-maçons, maudits menteurs
Maudits illuminés et maudits voleurs
Pourquoi vouloir tenir le monde en coupe réglée ?
Pourquoi vouloir faire de Dieu un esprit déréglé ?
Ô FRANCS-MAÇONS DU CRÉPUSCULE, que dites-vous de cette musique de guerre et de fraternité? Francs-maçons des ténèbres, cette musique aigre-douce a été conçue par une nuit enveloppée d’un ciel d’indigo – le moment de prédilection pour entrer en contact avec l’Au-delà. Alors bercé par les caresses frissonnantes d‘une brise bienheureuse et la languissante mélodie de Brothers in arms (version live et longue) de Dire Straits, dans l’obscurité lumineuse de mon jardin hanté par les esprits de la création, m’est venue cette douce inspiration annonciatrice de votre ÉNIÈME DÉROUTE.
Maudits francs-maçons, BLANCS ou NÈGRES – de PARIS à BAMAKO –, venons-en donc aux FAITS. Maudits frères, je veux bien le savoir, pourquoi vous sentez-vous tant attirés ou concernés par mes ÉCRITS? Qu’est-ce qui vous EFFRAIE tant dans mon expression? Quelle FLÈCHE ai-je donc malencontreusement décochée contre votre sacré cœur? Quel blasphème ai-je eu à proférer contre votre PANTHÉON DE DIEUX HÉTÉROCLITES?
Maudits francs-maçons, HONNIS par le Dieu de la création et de la damnation, de quel droit voulez-vous me dicter ce que j’ai à dire ou à écrire? De quel droit voulez-vous vous immiscer dans mes PENSÉES? De quel droit voulez-vous faire MAIN-BASSE sur ma divine INSPIRATION? De quel droit voulez-vous faire de moi votre fils? Je veux bien le savoir!
Maudits francs-maçons, SATANÉS IMPOSTEURS, introniseurs de cannibales, détrousseurs d’innocents, agresseurs de conscience, insatiables prédateurs et mystiques sodomites, empestant l’air de votre haleine fétide, avec quelle PEUR voulez-vous m’effrayer, quand vous-mêmes vous vous débattez dans la PEUR DE LA MORT? Alors pourquoi vouloir vous mesurer à celui qui se débat, comme un poisson pris dans la nasse, dans l’IMPOSSIBILITÉ DE MOURIR? Pourquoi vouloir impressionner celui qui n’a NI COMMENCEMENT NI FIN?
Maudits francs-maçons, FIEFFÉS COMPLOTEURS, de quel malheur voulez-vous m’affliger quand votre impuissance et votre stérilité vous privent de tout pouvoir de nuisance? De quelle abdication voulez-vous me rendre coupable? Pourquoi donc vouloir me détourner de l'INCONTOURNABLE CHEMIN de ma DESTINÉE?
Maudits francs-maçons, MISÉRABLES MENDIANTS DE LA SPIRITUALITÉ, engorgeant tous les espaces d’expression (télé, radio, journaux, internet, etc.), agissant au nom d’un soi-disant NOUVEL ORDRE MONDIAL, quand vos propres rangs sont infestés de VULGAIRES CRIMINELS DE DROIT COMMUN, voulant semer le DÉSORDRE et la GUERRE partout où vous passez, sévissant par les mains de vos NÈGRES DE SERVICE, dont des chanteurs loqueteux d’inspiration psychédélique et des FILS DE FRANC-MAÇON, voulant le BEURRE, l’ARGENT du BEURRE et le CUL DE LA CRÉMIÈRE.
Maudits francs-maçons, que voulez-vous donc enseigner quand votre esprit est lui-même RÉFRACTAIRE à toute communion avec la CONSCIENCE COSMIQUE? Qui voulez-vous endoctriner quand la doctrine que vous professez vous échappe? Quels maîtres voulez-vous imposer au monde quand vos propres maîtres vous demeurent inconnus?
Maudits francs-maçons, un mot sur ce Dieu que vous adorez! De quel GRAND SERPENT s’agit-il? Ce GRAND SERPENT en question, est-il ANACONDA, PYTHON ou BOA? Ce GRAND SERPENT en question – dont l’image vous sert à décorer les monuments–de quelle origine est-il? De quelle race est-il? De quelle engeance est-il? Ce GRAND SERPENT est-il le même que celui que je connais? Ce GRAND SERPENT est-il le même que Celui qui protège ceux de ma lignée? Ce GRAND SERPENT est-il le même que Celui qui figure parmi mes INNOMBRABLES DOUBLES? Ce GRAND SERPENT est-il le même que celui que mon mythique ancêtre FAKOLI aurait avalé?
Maudits francs-maçons, nous voilà maintenant sur le TERRAIN sur lequel l’AFFRONTEMENT FATAL aura lieu! Me voilà toucher du doigt ce point qui me vaut votre STUPIDE HOSTILITÉ. Dites-le moi donc, qu’est-ce qui vous attire tant dans L’HISTOIRE DU MANDEN – l’histoire de mes ANCÊTRES FORGERONS? Le MANDEN ou le CARREFOUR de toutes les CIVILISATIONS et de tous les CULTES.
Maudits francs-maçons, pourquoi cet ACHARNEMENT à vouloir perpétuer le MYTHE du LION-VOLEUR— SON-DJATA au détriment d’un plus vieux mythe dont il est la DÉNATURATION? Pourquoi vouloir donc être PLUS ROYALISTES QUE LE ROI, dans votre quête effrénée de nouveaux dieux? Vous seriez-vous faits fourvoyer par certain ethnologue malien de ma connaissance? Lui-même ne vous a-t-il pas confessé qu’il s’est lui-même fourvoyé sur toute la ligne? Qu’il s’est laissé berné par un rusé griot de KRINA – LA NOIRCEUR (MYSTIQUE)? Qu’il s’en repent avec une inconsolable amertume?
Maudits francs-maçons, et à propos de ce MAÎTRE DK qui a inspiré les abondantes parturitions d’un de vos rares cerveaux? Savez-vous que c’est le même MAÎTRE DK qui est aussi l’une de mes sources d’inspiration? Et savez-vous qui se cache derrière ce MAÎTRE DK? Savez-vous qu’il a porté aussi le titre de SOMA HORO ou SOMA GOUROU comme ses pères-initiateurs? Savez-vous qu’il n’a pas été qu’un FAKOLI, doublé d’un SON-DJATA? Dans quelle langue faut-il fourrer cette vérité dans votre cervelle de moineau?
Ah, maudits francs-maçons, combien m’est pénible cette guerre stérile quand on sait que je n’ai guère de temps pour dire tout ce que j’ai à dire sur ce riche vécu! Ah, francs-maçons de la décadence, si vous étiez un tant soit peu spirituels, vous sauriez que votre intérêt est plutôt de vous tenir à l’écart de ma route – ma longue route vers les secrets ensevelis du Manden. Si vous étiez un tant soit peu lucides, vous sauriez que NULLE EAU NE PEUT ÉTEINDRE CE FEU.
Pour édifier mes lecteurs, je leur rappelle que cette MISE AU POINT a un rapport étroit avec mon dernier article à propos du petit ouvrage – SOUNDIATA, FILS DU MANDÉ – signé par le jeune BOUBOU DOUCOURÉ, publié par les ÉDITIONS BAUDELAIRE (Lyon, France). J’ai recueilli beaucoup de CONFESSIONS sur ce sujet (dont celles de l’endosseur) et j’ai aussi mené ma petite ENQUÊTE sur la question. Et je vous reviendrai encore là-dessus.

AFFAIRE A SUIVRE

Mountaga Fané Kantéka
Ecrivain-poète, juriste et journaliste d’investigation