vendredi 27 mars 2009

RÉPONSE À UN RACISTE QUÉBÉCOIS : DÉNIS LÉVESQUE

NB : je demande aux bonnes volontés de transmettre cette missive aux organismes internationaux habilités pour sévir contre la criminalité institutionnalisée, qui prend souvent la forme de la CRIMINALITÉ JOURNALISTIQUE, dirigée contre des groupes défavorisés ou contre des pays dont les richesses sont convoitées par des États voyous de l’Occident parmi lesquels le Canada (souvent représenté par des ressortissants québécois) semble de plus en plus occuper une place de choix...

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Mes 2 récents articles sur des aspects du crime racial au Québec ont étrangement « coïncidé » avec un certain lot de réactions. Des bonnes comme des mauvaises. S’agissant des bonnes, il y a d’abord la réaction déjà mentionnée de la télé de Radio-Canada reconnaissant que le profilage racial est beaucoup plus fréquent au Québec qu’aux États-Unis; il y a ensuite la réaction de la Ville de Montréal, à l’initiative du maire Gérard Tremblay, visant à amasser 100 000 signatures au cours des six prochains mois dans son registre « zone libre de racisme », pour endiguer la discrimination raciale, ces signatures étant destinées à la Commission canadienne pour l’UNESCO…
Quant à la mauvaise réaction, elle est venue de TVA (hier, jeudi 26 mars) et de l’incontournable DÉNIS LÉVESQUE déjà parodié pour ses élans racistes dans ‘’Bye Bye RBO 2008’’ sur Radio-Canada. Ce monsieur, qui n’en rate pas une pour vomir sur les autres communautés, sans même s’embarrasser de délicatesse, n’a trouvé rien de mieux à faire qu’inviter sur son plateau un PRÊTRE et un JEUNE CAMERAMAN QUÉBÉCOIS pour venir présenter des images filmées dans des villages d’Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali), dans des conditions très suspectes, montrant des personnes enchaînées, certains ayant les pieds emprisonnés dans des billots de bois, parce qu’elles seraient atteintes de maladies mentales d’où ces supplices « inacceptables » infligés par des populations qui « ne comprennent pas » cette maladie, compte tenu de leur « ignorance » (mot souvent scandé par le MORVEUX cameraman) …

Plusieurs minutes ont été ainsi consacrées à un festin de voyeurisme cannibalesque sous le fallacieux alibi d’un appel à l’« aide ». Le but étant, bien entendu, de s’adonner à cœur joie à ces suggestions plus ou moins explicites sur la « cruauté », l’« ignorance », la « sauvagerie », et surtout l’« incurie » qui règnent dans ces coins de la planète (pour masquer les cruelles réalités québécoises). Pour enfoncer le clou, DÉNIS LÉVESQUE ira jusqu’à dire, à la place du prêtre en question : « Il paraît que nulle part sur la planète, on n’est aussi démuni que là-bas » (je cite de mémoire)…

DES QUESTIONS DE PERTINENCE ET DE DÉONTOLOGIE

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut d’abord soulever des questions sur les IMAGES en question. En tenant pour acquis que ce soient bel et bien des images authentiques (et non issues de MONTAGE), on remarque que nulle part dans ce film, il n’y a de COMMENTAIRES émanant des PERSONNES FILMÉES ou de leur entourage. On se contentait de nous montrer des images pénibles commentées seulement par le PRÊTRE et le JEUNE CAMÉRAMAN QUÉBÉCOIS. Toujours en admettant qu’elles soient authentiques, ces images pouvaient aussi bien être celles de PRISONNIERS (pour des crimes graves) qui subissaient de pareils traitements dans le moyen-âge africain dont certaines coutumes sont demeurées dans certains villages…

À cet égard, il aurait été souhaitable de solliciter l’intervention d’un Africain (un ressortissant des lieux en question) pour donner un peu plus d’éclairage sur ces mœurs. Et cela aurait rendu les accusations plus crédibles, parce qu’en aucun cas un prêtre et un novice cameraman québécois ne sont habilités à parler à la place des Africains sur des réalités aussi sensibles que culturelles …

En second lieu, il faut se demander si le prêtre et le cameraman québécois ont eu l’AUTORISTION ÉCRITE des personnes filmées (ou de leurs parents habilités) pour DIFFUSER LEURS IMAGES, comme c’est de coutume ici. Si ce n’est pas le cas, le prêtre et le cameraman québécois ainsi que la chaîne de télé TVA et DÉNIS LÉVESQUE sont passibles de POURSUITES JUDICIAIRES… Parce qu’en aucun cas, des Québécois ne peuvent et ne doivent s’arroger le droit de faire à des Africains ce qu’ils ne peuvent faire impunément à leurs propres congénères. Outre qu’en aucun cas, les droits d’un Québécois ne sont au dessus de ceux d’un Africain, mais aussi la CHARITÉ CHRÉTIENNE commence par cet adage : « NE PAS FAIRE À AUTRUI CE QU’ON NE VEUT PAS QU’ON NOUS FASSE »…

DES QUESTIONS DE FOND

On peut aussi se demander sur l’OPPORTUNITÉ d’une telle exhibition quand on sait que le QUÉBEC est le pays industrialisé où l’on enregistre le PLUS GRAND TAUX DE SUICIDES au monde et que la SANTÉ MENTALE est justement la PREMIÈRE CAUSE officiellement indexée comme étant au cœur de ces suicides pléthoriques, comme en témoignent notamment les affiches publicitaires. À cela s’ajoute le constat selon lequel les ASILES PSYCHIATRIQUES québécois débordent au point que certains malades sont laissés à eux-mêmes, dans la rue et sans médication. Un phénomène qui a même suscité un reportage télévisé de Radio-Canada…

Quant à la question de la « cruauté » et de l’« inacceptable » relativement aux sévices subis par ces Africains enchaînés, contentons-nous de dire que ces MÊMES CRUAUTÉS existent ici aussi au QUÉBEC dans des asiles où des malades sont enchaînés souvent sur leur lit (et nous ne jugeons pas nécessaire de mentionner les cas d’électrochocs et les cas de lobotomies)… Et que même en dehors des asiles, on a constaté récemment la MORT D’UN JEUNE ENFANT QUÉBÉCOIS, étouffé par CONTENTION dans son école. Pourtant, il n’était ni question de maladie mentale ni de prison. C’était dans une école…
D’où la très pertinente interrogation sur les véritables mobiles de ce prêtre qui semble, très curieusement, se préoccuper plus du sort des villages africains que du péril qui plane sur sa propre province… Sans insister sur la RESPONSABILITÉ HISTORIQUE DES PRÊTRES BLANCS, dans les processus de COLONISATION et de DÉPOSSESSION TERRITORIALE perpétrées au nom de « mission civilisatrice » ou de « sauvetage d’âme », il serait souhaitable d’ouvrir une ENQUÊTE sur ces affaires d’« aides » ou autres « actions philanthropiques » menées par ces personnes dans des pays dits « défavorisés » dont les richesses naturelles ne cessent pourtant d’alimenter les « pays donateurs »…

DES ANTÉCÉDENTS

Quand, dans mon dernier article sur le crime racial au Québec, je parlais d’AGENTS DE PROPAGANDE déguisés en journalistes d’opinion (dont RICHARD MARTINEAU), je pensais aussi à DENIS LÉVESQUE qui, comme par hasard, est collègue de monsieur Martineau à LCN (associée au groupe TVA). Et comme encore par hasard, suite à la caricature de raciste infligée à monsieur Lévesque dans ‘’Bye Bye RBO 2008’’, c’est Martineau qui a volé à son secours dans l’émission ‘’TOUT LE MONDE EN PARLE’’, alors que l’intéressé lui-même a gardé un silence de marbre sur la question…
Monsieur Denis Lévesque n’en est pas à son premier SHOW EXHIBITIONNISTE À CONNOTATION RACISTE. Je tiens particulièrement à mentionner un cas qui m’a choqué au point que je l’ai noté sur mon calendrier de 2008. C’était exactement le 18 JANVIER 08 et monsieur Lévesque avait invité la présentatrice de météo de TVA, madame COLETTE PROVENCHER, revenant d’une visite dans un village du CONGO sur initiative de VISION MONDIALE. Dans la même veine que l’incident d’hier, cette belle dame québécoise fut elle aussi sollicitée à parler de la misère insoutenable qui affectait ce coin de terre où « on ne mange pratiquement jamais » (même si, contrairement aux commentaires de madame Provencher, on pouvait voir avec les images les gens s’affairer à la cuisine). Madame Provencher a insisté d’ailleurs sur l’anecdote d’une souris mangée par une personne de ce village, assortie de grands éclats de rire infatués. Comme si manger une SOURIS était différent de manger une GRENOUILLE (pratique courante en Occident)…
Pour enfoncer le clou, comme à son habitude, monsieur LÉVESQUE ne put encore s’empêcher de virer dans la GROSSIÈRETÉ avec cette nouvelle invite : « Parlez-nous un peu de l’ODEUR! », en précisant que l’odeur doit être particulièrement forte dans ces genres d’endroits, comme lui-même l’a expérimenté par le passé en se rendant dans un pays du « Tiers-monde ». Outre que l’on peut s’interroger encore sur la pertinence d’un tel propos relativement à une « VISITE DE CHARITÉ », il faut savoir que l’ODEUR est très forte aussi dans les MÉTROS DE PARIS. Et pourtant, on n’a encore jamais entendu monsieur Lévesque mentionner cette odeur historique et anecdotique qui n’épargnait pas même Napoléon …
De peur de surcharger ce droit de réponse, tous les exemples sur ce monsieur ne sauraient être cités ici. Cependant, il faut attirer l’attention sur un fait évoqué par madame Provencher lors de sa visite dans ce village du Congo : la peur des habitants face aux PRÉLEVEURS D’ORGANES HUMAINS occidentaux, affirmant à l’occasion que les populations en sont réduites à se cacher à l’approche d’étrangers blancs… Cela n’est pas sans rappeler le temps de l’esclavage où les villages africains faisaient souvent l’objet de razzia… Et il n’est pas superflu de citer un cas récent d’AGRESSIONS SEXUELLES, PÉDOPHILES ET PÉDÉRASTES perpétrées par un coopérant Québécois sur des pensionnaires d’un ORPHELINAT D’HAÏTI…

Tout ceci confirme l’urgence d’ouvrir une ENQUÊTE sur les véritables activités de ces organismes caritatifs dans les pays du « Tiers-monde ». Et de leur CONNIVENCE avec les organes de presse. Parce que s’acharner, comme le font DENIS LÉVESQUE et consorts, sur des gens qui vivent à des milliers de kilomètres du Québec (qui barbote dans ses propres troubles), n’ayant aucune histoire commune avec ce coin du Nouveau Monde, ne peut simplement relever de la haine raciale. Cela se dédouble nécessairement d’une voracité tapie quelque part…

Mountaga Fané Kantéka
Juriste, écrivain-poète et journaliste d’investigation