mardi 2 septembre 2008

'' PARIS MATCH '' SE COMPROMET AVEC MABANCKOU

À un certain stade du combat, l’adversaire commet des faux pas qui lui sont fatals. C’est le cas avec un article anonyme daté du 29 août 2008, publié par PARIS MATCH sur son site web et intitulé ’’LA BARBARIE N’A PAS DE GÉOGRAPHIE’’. Assorti d’un enregistrement vidéo, cet article vise une fois de plus à donner la parole à Mabanckou pour légitimer ses forfaits. Et le fait qu’il vienne juste une semaine après mon dernier article (mettant en lumière l’aspect de traducteur faisant partie de l’activité de nègre de Mabanckou) n’est pas fortuit. C’est au contraire une tentative de contrer mes révélations. Mais c’est un faux pas qui risque de mener loin PARIS MATCH, parce que non seulement c’est un AVEU DE TAILLE venant couronner tous les aveux déjà faits par Mabanckou, c’est aussi une occasion de faire la lumière sur la COMPLICITÉ DES MÉDIAS dans cette ASSOCIATION DE MALFAITEURS. C’est un geste d’une EXTRÊME GRAVITÉ exposant PARIS MATCH à une POURSUITE JUDICIAIRE émanant, pas seulement de moi, mais d’un quelconque lecteur.
L’article en question traite de la traduction française de « Beasts of no nation » (« Bêtes sans patrie ») de l’écrivain nigérian établi aux États-Unis Uzodinma Iweala, parue récemment chez L’OLIVIER, la filiale du SEUIL dirigée par OLIVIER COHEN, l’instigateur des contrefaçons endossées par Mabanckou. Voilà in extenso le texte :
« Paru en 2005 aux États-Unis, le livre « Bêtes sans patrie » du jeune américain Uzodinma Iweala, vient d’être publié en France. Ce récit sur les enfants soldats montre une force d’écriture rare.
C’est une littérature qu’on entend explique Alain Mabanckou, écrivain, prix Renaudot 2006 et TRADUCTEUR du premier livre d’Uzodinma Iweala, « Bêtes sans patrie ». En effet ce livre très remarqué lors de sa sortie aux États-Unis en 2005, s’écoute presque autant qu’il ne se lit car il est écrit comme on parle. Plus précisément comme parle un enfant soldat brisé par la guerre civile.
Traduit de l’américain, la version française a été presque RÉÉCRITE par Alain Mabanckou . Il fallait bien un auteur comme celui de « VERRE CASSÉ » et de « MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC » pour traduire cette langue mâtinée de patois africains anglophones. Alain Mabanckou s’est attaché à GLISSER DANS LA VERSION FRANÇAISE DES CONGOLISMES DE SON PAYS NATAL.
Le résultat est troublant par sa force. Les phrases du petit Agu, héros de l’ouvrage, sont simples et parviennent pourtant à donner une vision poignante de la souffrance de l’enfant enrôlé de force
. »

DES QUESTIONS TRÈS TROUBLANTES

À la lecture de ce court texte, la première question qui vient à l’esprit est la suivante : S’AGIT-IL ICI D’UNE TRADUCTION OU D’UNE RÉÉCRITURE? C’est un Nigérian qui a écrit son livre dans sa langue d’expression (l’anglais) et selon sa propre musique intérieure. Et c’est à un Congolais qu’on confie la traduction française, en lui laissant la latitude de la réécrire selon son propre imaginaire, en y glissant des « des congolismes de son pays natal ». Ce n’est plus de la traduction, mais de l’ADAPTATION. Est-ce qu’Uzodinma Iweala a été mis au courant de la situation? Peu importe qu’il ait ou pas consenti à cette DÉFORMATION de son œuvre, ce n’est plus l’enfant qu’il a mis au monde. En clair, la version française « Bêtes sans patrie » est une CONTREFAÇON de l’originale « Beasts of no nation ». Signée de la griffe de Mabanckou…
La 2e question est la suivante : POURQUOI CETTE « MODIFICATION »? La question est d’autant plus pertinente que le même article affirme la « force d’écriture » du livre original, « très remarqué lors de sa sortie aux États-Unis ». Pourquoi saborder une telle œuvre avec les incursions de Mabanckou? Est-ce à dire que le français n’arrive pas à bien rendre un livre écrit en américain, sans falsifications? Et même si cela avait été le cas, pourquoi introduire des « congolismes du pays natal de Mabanckou » dans l’œuvre d’un Nigérian? Quel rapport avec la supposée difficulté de traduction de l’américain au français?
Vous l’avez compris, ce n’est pas clair cette affaire! Et le plus troublant est quand l’article fait le rapprochement avec « VERRE CASSÉ » et « MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC »! C’est une façon d’avouer que « VERRE CASSÉ » et « MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC » procèdent aussi de la DÉNATURATION D’UNE ŒUVRE ANTÉRIEURE… Et c’est cela mon propos, parce que cette confession avait été faite par Mabanckou, notamment dans une autre entrevue avec la complicité d’un autre journaliste français.

DES ANTÉCÉDENTS FÂCHEUX DANS LA PRESSE FRANÇAISE

Cette pratique consistant à donner massivement la parole à l’endosseur de la contrefaçon pour intoxiquer l’opinion publique semble devenir une loi dans un certain milieu journalistique français. Un des exemples éloquents est l’entrevue accordée par Mabanckou à MATHIEU MENOSSI pour le compte de EVEN.FR en mars 2007, intitulée ’’QUI DE L’HOMME OU DE L’ANIMAL EST LE PLUS BÊTE?’’. (Un élément figurant parmi les PIÈCES À CONVICTION rassemblées contre Mabanckou et ses complices). Ce journaliste s’était arrangé pour que Mabanckou répète, comme une leçon apprise par cœur, le même mensonge ayant trait à la provenance de « MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC », à savoir qu’il tient ce récit (populaire) de sa mère Pauline Kengué, comme c’est précisé d’ailleurs dans la préface de cette contrefaçon, avec l’ajout de cet aveu : « à quelques mensonges près » (sic).
Cette interview, datée de mars (sans précision du jour) faisait elle aussi écho aux courriels que j’avais envoyés à Mabanckou (le 19 et le 20 mars 2007) et à son attachée de presse Marie Lagouanelle (le 21 mars) leur annonçant que je venais de découvrir la contrefaçon avec MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC. Et aussi mon communiqué de presse du 26 mars. Mabanckou n’avait pas sitôt réitéré ce mensonge-appris-par-cœur qu’il s’empressait de se trahir en affirmant : « Et donc à partir de cette histoire, J’AI CONSTRUIT MES PERSONNAGES. Et je me suis également efforcé d’y AJOUTER UNE DOSE DE PASTICHE LITTÉRAIRE de ma propre sauce. »
Avec ces « précisions » supplémentaires, nous sommes déjà loin du « récit populaire livré par la mère ». Parce qu’à partir du moment où Mabanckou se hasarde à prétendre avoir « construit » des personnages, il admet qu’il n’est plus dans le schéma de la restitution d’un récit populaire « livré par sa mère ». Il ferait alors œuvre de création. Or, l’exposé comparatif démontre assez bien que ces fameux personnages qu’il prétend avoir « construits » sont des contrefaçons des personnages de mon récit, aussi bien au niveau du DOUBLE NUISIBLE, des JUMEAUX À GROSSE TÊTE et de leur pèere MOUNDJOULA, du FÉTICHEUR AVEUGLE DE NAISSANCE, qu’au niveau du NOURRISSON RESSUSCITÉ et des GARDES DE CORPS. Sans compter mes éléments de décor comme l’ARBRE SACRÉ et le BAOBAB qu’il contrefait en personnage. Je suis aussi représenté dans cette contrefaçon sous les traits d’AMÉDÉE (un prénom emprunté au roman de Raphaël Confiant, LE NÈGRE ET L’AMIRAL), l’érudit qu’ils ont « assassiné » en s’attaquant à sa cervelle qui dérangeait Mabanckou et son maître…
Encore heureux que Mabanckou avoue qu’il y a « ajouté une dose de pastiche littéraire »! Et, conscient de son mensonge, il s’empressera d’ajouter : « POUR MOI, L’ÉCRIVAIN EST UN MENTEUR, UN ARTISAN DE L’ADAPTATION ET DE L’EXAGÉRATION » (répétant servilement cette même phrase qu’il avait confiée aux journalistes Richard Songo et Mère Évé en août 2005 pour le compte de CONGOPAGE).
On ne pouvait se trahir plus que cela. Mabanckou n’a fait que prendre mon récit pour essayer de l’ADAPTER. Et cet aveu se trouve dans l’annexe même de MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC où, revenant sur sa première version (récit soi-disant livré par sa mère), il écrit noir sur blanc que ce récit viendrait d’un « manuscrit trouvé dans un bosquet près de la rivière Tchinouka… Le document original — vieux classeur d’écolier avec des feuilles volantes — était dans un état si lamentable qu’il nous a fallu beaucoup de précautions pour rassembler les pages, les ordonner avant de les numéroter. » (p 226)
« Manuscrit trouvé dans un bosquet » ou langage codé pour désigner le vol de mon manuscrit! Exactement comme dans ’’VERRE CASSÉ’’ avec le « cahier vide » servant à désigner le pillage de mon manuscrit qu’il fallait « vider de son contenu ». Et aussi une contrefaçon du « journal intime » de mon scénario…
Est-ce un hasard si le journaliste MATHIEU MENOSSI, qui a réalisé l’entrevue, a cru bon de préciser dans sa présentation que « Alain Mabanckou s’évertue à saisir ce monde par le PROCÉDÉ INTELLIGEMMENT MAÎTRISÉ de la RÉAPPROPRIATION »? Procédé intelligemment maîtrisé de la RÉAPPROPRIATION DE QUOI? RÉAPPROPRIATION DE QUOI, SINON DE MON TRAVAIL?
« PROCÉDÉ INTELLIGEMMENT MAÎTRISÉ DE LA CONTREFAÇON », serait la juste expression! Et encore! Parce que si c’était intelligemment maîtrisé, je ne l’aurais pas découvert et démontré aussi facilement! Il n’y a aucune intelligence là-dedans! Ce n’est que du VULGAIRE VOL!
Mabanckou n’est qu’un tricheur et c’est sa propre description qu’il extrapole à tous les écrivains, parce qu’il sait qu’il ment et n’hésite pas à le rappeler encore dans MÉMOIRES DE PORC : « les hommes ont beau jurer sur la tête de leurs défunts ou au nom du Tout-Puissant… ils finissent un jour ou l’autre par trahir leur parole parce qu’ils savent que LA PAROLE C’EST RIEN DU TOUT, ELLE N’ENGAGE QUE CEUX QUI Y CROIENT » (p 24)
Ce même Mabanckou qui, lors d’une autre interview, n’a pas hésité à affirmer que « l’entrevue est un moment de confidence, mais pas forcément de vérité ».

LA VIDÉO DE TOUS LES RIDICULES

Le plus grotesque restait à venir avec la vidéo accompagnant cet article de PARIS MATCH. En effet, dans un élan de RACOLAGE du lectorat africain, Mabanckou se lance dans une sorte de plaidoyer comique visant à occulter les clichés lancés contre l’Afrique à travers cette histoire d’enfants soldats. Il s’évertuera à dire que le livre traduit par ses soins, dont les faits ne se déroulent dans aucun lieu précis, indexe tous les endroits du monde où pourrait avoir lieu cette exploitation des enfants par la guerre. Aussi bien au Rwanda qu’en Georgie. Si c’est bien le cas, pourquoi y mettre des « congolismes de son pays natal »? Ce n’est certainement pas en Georgie qu’un enfant s’exprimerait avec des « congolismes du pays natal de Mabanckou ». Et quand on parle d’enfants soldats, à quel endroit pense-t-on d’abord?
Sans présager du contenu de ce livre, quelles différences a-t-il avec ''ALLAH N’EST PAS OBLIGÉ'' et ''QUAND ON REFUSE, ON DIT NON'' de AMADOU KOUROUMA? En quoi Mabanckou (adaptant l’œuvre d’Iweala) pourrait-il innover par rapport au défunt Kourouma, spécialiste du parler petit-nègre et des clichés anti-africains? Le plus ridicule est quand l’anonyme journaliste de PARIS MATCH essaie de placer la « traduction » française de ce livre sous le signe d’une « tendance à la mondialisation de la littérature africaine ». À vrai dire, je n’ai pas encore compris ce que cet anonyme journaliste veut dire par là. Parce que depuis que le monde est monde, c’est la littérature africaine qui a nourri les peuples. À commencer par les ÉCRITURES SAINTES (contrefaites graduellement par les anciens esclaves, colonisés ou vassaux des Grands Souverains Nègres de l’Ancien Monde). Et à ce que je sache, l’ÉCRITURE elle-même est une invention de l’Afrique…
Le plus fort dans cette comique vidéo, c’est quand Mabanckou, gesticulant avec des manières très affectées, s’exprime ainsi : « Ces livres ne sont pas faits pour lire (sic). Ces livres sont faits pour entendre (sic) ». Que signifie donc ce CHARABIA? Depuis quand donc « un livre lit ou entend »? Un livre « se lit » ou « s’entend ». Je savais que Mabanckou ne sait pas écrire. Mais j’ignorais qu’il avait les mêmes carences au niveau du langage. Permettez-moi donc de le corriger devant Dieu et les hommes: « Ces livres ne sont pas faits pour ÊTRE LUS. Ces livres sont faits pour ÊTRE ENTENDUS. » J’en profite pour lui glisser discrètement la différence entre le verbe « VOIR » et l’adverbe « VOIRE ». Et lui apprend aussi qu’une maladie ne « s’empire » pas (incorrection contenue dans le RENAUDOT 2006 MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC) , mais « empire ». Ah!
Je ne sais pas ce que Mabanckou « enseigne » en Californie. Ce n’est certainement pas la « littérature française ou francophone ». Devant la COUR D’ASSISES, il aura l’occasion de nous expliquer la mystérieuse activité qui le maintient dans ce FAR-WEST de tous les diables. Lui et ses complices. Y compris CES JOURNALISTES DE LA CONTREFAÇON, propagateurs de MENSONGES ÉHONTÉS et véritables instruments de la CENSURE OCCIDENTALE. Ces PETITS JOURNALISTES incompétents et corrompus sur lesquels j’ai un DOSSIER HAUT COMME UNE MONTAGNE…

MOUNTAGA FANÉ KANTÉKA
JURISTE, JOURNALISTE D’INVESTIGATION ET ÉCRIVAIN-POÈTE