lundi 3 mars 2008

ENQUÊTE: L'ÉNIGME MABANCKOU OU COMMENT DEVENIR UN ''AUTEUR'' CÉLÈBRE SANS ÊTRE UN ÉCRIVAIN

© Copyright 2007, Mountaga Fané Kantéka

COMMENT PEUT-ON DONC ÊTRE CRÉDITÉ « AUTEUR », ET GAGNER DE SURCROÎT DE PRESTIGIEUX PRIX LITTÉRAIRES, SANS ÊTRE ÉCRIVAIN?
La réponse à cette mystérieuse question est l’objet de cette investigation (devenue un projet de livre), qui nous aide à comprendre comment fonctionne le milieu de l’édition. Et comment on fabrique de toutes pièces des « auteurs » n’ayant aucune vocation pour l’écriture. Elle nous montre aussi la personnalité d’un individu instrumentalisé par l’industrie de la contrefaçon pour saborder l’esprit. UNE HISTOIRE AUSSI TRISTE QUE RÉVOLTANTE! L’histoire de ce jeune Africain issu de parents analphabètes qui, pour triompher de sa difficile naissance dans la ville côtière de Pointe noire au Congo Brazzaville, rêvait, au bord de la mer, de devenir un jour grand écrivain. Sans en avoir, hélas, les moyens! Ou pour dire les choses autrement, sans s’être donné les moyens d’atteindre ce louable objectif. Se retrouvant ainsi dans un engrenage diabolique qui l’amena à accumuler sur sa tête de graves infractions, allant de la contrefaçon à l’USURPATION D’IDENTITÉ. Un destructeur et un voleur de cervelle en puissance! Un récidiviste de la contrefaçon! Si bien qu’au lieu de grand écrivain, ALAIN MABANCKOU risque purement et simplement d’être marqué du sceau indélébile de GRAND CRIMINEL DE DROIT COMMUN, condamné à ressasser en prison ses rêves de mégalomane, SI L’ON APPLIQUE À LA LETTRE LE DROIT…

L’IMPOSTURE DE MABANCKOU aurait pu durer encore longtemps si le pot-aux-roses n’avait pas été découvert un après-midi de mars 2007 dans une bibliothèque de Montréal, située dans le quartier Rosemont. Juste un titre apposé sur un livre : MÉMOIRES DE PORC-ÉPIC ! Un titre qui rappelle un autre : AMOURS ET MÉMOIRE D’OUTRE-MONDE! Et voilà une saga entamée qui allait me conduire à un autre titre : VERRE CASSÉ! La DÉCOUVERTE, en seulement l’espace de DEUX MOIS, de DEUX CONTREFAÇONS DU MÊME « AUTEUR » SUR LE MÊME OUVRAGE : ODYSSÉES NOIRES/ AMOURS ET MÉMOIRES D’OUTRE-MONDE.
N’EST-CE PAS UN PEU MYSTIQUE TOUT CELA? De quoi susciter la FRAYEUR même dans le cœur du criminel aguerri qu’est (devenu?) Mabanckou.
Et voilà une légende littéraire naissante brisée, avant même de savourer ses HONNEURS USURPÉS : prix des 5 Continents de la Francophonie, prix Ouest-France Étonnants Voyageurs, prix RF0 du Livre. Et pour finir, Prix Renaudot! Quel gâchis donc! Et surtout quel esclandre en perspective! Combien de personnes tomberont donc de leurs fauteuils à l’issue de cette enquête? Combien de maisons d’édition fermeront leurs portes? SI, BIEN SÛR, ON APPLIQUE LE DROIT À LA LETTRE…
LE PLUS FASCINANT EST QUE MABANCKOU LUI-MÊME CONFESSE TOUT COMME UN ENFANT PRIS EN FAUTE. Pressentant l’opprobre qui allait lui jaillir à la face pour ses vols inqualifiables, Mabanckou n’a jamais arrêté de se confesser, comme mu par une sorte de MAUVAISE CONSCIENCE plus forte que ses penchants criminels, mais aussi une sorte de FRAYEUR dont il n’arrive pas à se défaire. Ses CONFESSIONS sont consignées aussi bien dans ses livres issus de la contrefaçon que dans ses interviews accordées aux médias… SUIVEZ-DONC CET ÉTRANGE ACCOUCHEMENT :

MABANCKOU ET LA MORT DE LA LITTÉRATURE :

« TANT QUE LES PERSONNAGES DE VOS LIVRES NE COMPRENDRONT PAS COMMENT NOUS AUTRES-LÀ GAGNONS NOTRE PAIN DE CHAQUE NUIT, Y AURA PAS DE LITTÉRATURE MAIS DE LA MASTURBATION INTELLECTUELLE » Alain Mabanckou, VERRE CASSÉ.

Ces très graves aveux, faits par celui-là même qu’on présente comme la nouvelle coqueluche de la littérature francophone, traduisent un phénomène qui, s’il n’est pas éradiqué, finira d’enterrer définitivement la création littéraire. Tout le monde a plus ou moins entendu parler de ces NÈGRES employés par certains
« auteurs » prolifiques pour écrire leurs livres à succès. Ainsi, ces « auteurs » se font une célébrité grâce au TRAVAIL COLLECTIF ET ANONYME de ces nègres qu’ils paient grassement. C’est à peu près le cas de l’auteur français ALAIN MINC qui fut condamné le 28 novembre 2001 par le Tribunal de Grande Instance de Paris pour la contrefaçon du livre de PATRICK RÖDEL intitulé Spinoza, le masque de la sagesse (Climats). ALAIN MINC a été pris la main dans le sac simplement parce qu’un collaborateur qu’il employait s’était contenté de recopier servilement des passages de l’ouvrage de Rödel. C’est ainsi que l’on découvrit que le grand Minc n’écrivait pas tout seul ses livres. La revue LIRE avait consacré une enquête sur le sujet en novembre 2002 : DÉVASTATRICES, LES RUMEURS DE PLAGIAT.
Ce qui m’avait frappé dans cette enquête, c’est un passage sur le témoignage de Cyril Aouizerate qui confirmait : « Je m’en mords les doigts, c’est moi qui avait conseillé à Alain Minc le merveilleux roman de Patrick Rödel. Minc m’avait demandé des références de l’ouvrage qu’il ne connaissait pas, assurant qu’un de ses collaborateurs en rédigerait une fiche. » Malheur pour Minc, ce collaborateur imprudent s’était simplement contenté de recopier servilement un long extrait qui « fut utilisé in extension » selon l’enquête.
SI LE COLLABORATEUR AVAIT FAIT UN PEU D’EFFORTS POUR RÉÉCRIRE L’EXTRAIT , ALAIN MINC AURAIT-IL PU QUAND MÊME ÉCHAPPER À LA CONDAMNATION DE CONTREFAÇON?

Cela pose sur le tapis le problème de la RÉÉCRITURE comme SOLUTION DE RECHANGE au DÉFICIT D’AUTEURS ET DE CRÉATION LITTÉRAIRE EN FRANCE. Et c’est cette réécriture qui est au cœur de ces aveux de Mabanckou, accusé de contrefaçons pour ses deux derniers romans (Verre cassé et Mémoires de porc-épic) publiés chez le Seuil. Cependant, le problème se complique car ce n’est pas seulement l’auteur présumé qui est en cause ici, mais aussi, et surtout, la MAISON D’ÉDITION qui a organisé ces contrefaçons. On se trouve avec un cas où c’est le nègre (employé par la maison pour RÉÉCRIRE DES MANUSCRITS qu’elle reçoit) qui est choisi par cette même maison pour être le présumé auteur de deux œuvres qu’il n’a pas créées, s’étant livré à un véritable TRAVAIL DE DÉMOLITION sur le manuscrit en question pour en faire de la « MASTURBATION INTELLECTUELLE », pour reprendre ses propres propos.

L’enjeu pour moi était de transcender la colère et la douleur qui m’accablaient face à ces actes d’agression et de profanation afin de passer en revue toutes les TECHNIQUES DE CONTREFAÇON d’Alain Mabanckou pour démontrer que LA RÉÉCRITURE A SES LIMITES, MALGRÉ LE RECOURS ABUSIF AUX SYNONYMES ET AUX PÉRIPHRASES. En réalité, mis à part cette colère et cette douleur qui me brûlaient les entrailles, ce fut un jeu d’enfant, parce que MÊME DANS LE VOL, CES CRAPULES LITTÉRAIRES FONT PREUVE D’UN MANQUE DE GÉNIE DÉPRIMANT, pensant à tort avoir inventé des techniques de contrefaçons sophistiquées et indécelables. Au delà des copies serviles très nombreuses, je me suis aussi attelé à démontrer tous les aspects de leur contrefaçon : scénario, thématique, style, métaphores, personnages, scènes… Et aussi les MOBILES AVOUÉS SUR FOND D’ATTAQUES PERSONNELLES ET DE DIFFAMATION. Au total, j’ai localisé 87 points de contrefaçon dans Verre cassé et 77 points dans Mémoires de porc-épic. C’EST ASSEZ SYMPTOMATIQUE DU MANQUE DE CRÉATIVITÉ QUI FRAPPE CE MILIEU!

CHRONIQUE D’UNE DESCENTE AUX ENFERS OU
CONFESSIONS D’UN HOMME VOUÉ À LA CONTREFAÇON POUR SURVIVRE :



« aujourd’hui est un autre jour, un JOUR GRIS, j’essaie de ne pas être TRISTE, et ma pauvre mère dont l’esprit plane toujours sur les EAUX GRISES de la Tchinouka disait toujours que c’est pas bon de se laisser aller à la grisaille, y a peut-être quelque part la vie qui m’attend, et moi aussi je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, et JE SUIS ASSIS DANS MON COIN DEPUIS 5 HEURES DU MATIN, J’OBSERVE AVEC UN PEU PLUS DE DISTANCE LES FAITS, ce n’est qu’ainsi que je pourrais mieux les relater »

C’est Mabanckou qui se confesse ainsi (VERRE CASSÉ, p113, collection point). Non, il ne s’agit nullement d’une fiction. Mabanckou lui-même va nous le confirmer : « Oui, il s’agit d’une sorte d’AUTOBIOGRAPHIE CACHÉE » Cette précision a été faite au journaliste PIERRE CHERRIAU du COURRIER INTERNATIONAL le 16 mars 2006 (voir le site Courrier International.com). Il faut entendre par là que les parties de ce livre qui ne sont pas issues de la contrefaçon, sont autobiographiques. UNE AUTOBIOGRAPHIE CACHÉE! À TRAVERS LE PERSONNAGE VERRE CASSÉ (ENTRE AUTRES), C’EST MABANCKOU QUI SE CONFESSE AINSI.

MAIS DE QUOI PARLE T-IL AU JUSTE ICI? QUELS FAITS VEUT-IL RELATER? SUIVONS-LE ENCORE DANS SES CONFIDENCES :
« et voilà donc plus de quatre ou cinq jours que J’AI TERMINÉ LA PREMIÈRE PARTIE DE CE CAHIER (le roman VERRE CASSÉ), je souris après la lecture de certaines pages, elles datent d’un bon bout de temps, JE ME DEMANDE AU FOND SI JE PEUX EN ÊTRE FIER, je relis quelques lignes, mais JE RESSENS PLUTÔT UNE GRANDE FRUSTRATION, rien ne m’enflamme, en fait tout m’énerve, or je ne peux en vouloir à personne, je me sens un peu faible, j’ai la langue pâteuse comme si la veille j’avais mangé un plat de porc aux bananes vertes, pourtant JE N’AI RIEN MANGÉ DEPUIS HIER ET ME SUIS LAISSÉ HABITER PAR UNE MARÉE NOIRE DE PENSÉES, JE ME DEMANDE MÊME SI JE NE SUIS PAS EN TRAIN D’ÉCRIRE MON TESTAMENT, or je ne peux parler de testament parce que je n’aurai rien à léguer le jour où je casserai ma pipe » (p 113-114)

ET POURQUOI NE PEUT-IL PAS ÊTRE FIER DE « SON » LIVRE? POURQUOI PARLE T-IL DE « TESTAMENT », ALORS QU’IL N’EST EN TRAIN D’ÉCRIRE QU’UN ROMAN? QUEL DANGER DE MORT LE GUETTE T-IL EN ÉCRIVANT UN SIMPLE ROMAN?

Poursuivons encore avec ces curieuses confessions: « tout cela c’est que du RÊVE, mais le rêve nous permet de nous raccrocher à cette VIE SCÉLÉRATE, moi je rêve encore la vie même si je la vis désormais en rêve, je n’ai jamais été aussi lucide dans mon existence » (p 114)

Qu’est-ce qui n’est que du rêve? À quelle vie rêve t-il? Vit-il qu’elle vie en rêve? Et de quelle
« vie scélérate » parle t-il? QUEL CRIME A T-IL COMMIS POUR AVOIR LA CONSCIENCE SI CHARGÉE DE TRISTESSE ET DE FRAYEUR?
C’est encore lui-même qui va tout nous déballer comme un SORCIER ANTHROPOPHAGE qui, se sentant sur le déclin, se lance à une longue énumération de ses victimes humaines, une confession qu’on appelle en malinké ou en banmana « woronto ». CHEZ MOI, ON DIT QUE LE MANGEUR DE CHAIR HUMAINE SE CONFESSE TOUJOURS QUAND SONNE L’HEURE DU TRÉPAS…

Retournons un peu en arrière et commençons par le début en suivant Mabanckou dans son UNIVERS PSYCHOLOGIQUE, RONGÉ PAR LES MAUVAIS SENTIMENTS (rancœur, haine, remords, frustrations). Il va tout nous dire avec ses propres mots. COMME UN INFORTUNÉ CHERCHANT SES REPÈRES À TRAVERS LES TÉNÈBRES DE LA DAMNATION!

L’AMOUR-HAINE OU LE COMPLEXE D’INFÉRIORITÉ
À L’ÉGARD DES INTELLECTUELS


Mabanckou que l’on présente comme l’une des plus grandes voix de la littérature francophone éprouve paradoxalement une HAINE VISCÉRALE CONTRE L’INTELLECT. Et il l’écrit noir sur blanc dans VERRE CASSÉ : « ET C’EST COMME ÇA QUE J’AI MIS MON NEZ DE CLOWN DANS L’ENSEIGNEMENT, et c’est comme ça QUE J’AI APPRIS LE MÉTIER SUR LE TAS, mais en réalité JE ME SUIS PLUTÔT FORMÉ PAR MOI-MÊME bien qu’un crâne d’œuf venu de la capitale politique nous ait dispensé des cours intensifs de pédagogie, CE TYPE À LUNETTES SE LA JOUAIT INTELLECTUEL, il disait que J’ÉTAIS PAS DOUÉ, que JE PARLAIS ET PRONONÇAIS MAL LE FRANÇAIS… c’est depuis cette époque que J’AI COMMENCÉ À HAÏR LES INTELLECTUELS DE TOUT BORD… » (p 188)

Mabanckou a bien vécu cette situation et l’a avoué publiquement dans une ENTREVUE avec la journaliste québécoise ALINE APOSTOLSKA à la Grande Bibliothèque de Montréal, le dimanche 29 avril 2007. Dans cette même entrevue, il a aussi confessé que, contrairement à d’autres, lui, IL N’A « PAS EU LA CHANCE D’AVOIR UN PÈRE INTELLECTUEL QUI LISAIT DES LIVRES SOUS LE MANGUIER ». Cet incident de parcours constitue assurément une FRUSTRATION dont Mabanckou n’arrive pas à se défaire et dont ceux qui se prévalent d’un bagage intellectuel envié et enviable doivent faire les frais. Cette frustration provoque chez Mabanckou une INCOHÉRENCE qui le pousse aux CONTRADICTIONS LES PLUS INSOLUBLES. Parce qu’en même temps qu’il faisait cette confession à Aline Apostolska, il avouait que pendant que les autres enfants jouaient au football dans les rues, lui passait son temps avec des livres dont la fameuse ANTHOLOGIE LAGARDE ET MICHARD qui a bercé ses RÊVES ET ASPIRATIONS DE JEUNESSE.

Et l’on trouve cet aveu écrit noir sur blanc dans son ouvrage « OUI, C’ÉTAIT CELA MON ENFANCE, je reverrais ces instants lointains où je lisais à la lueur des lampes tempêtes… JE VOULAIS GASPILLER MES YEUX PARCE QUE J’AVAIS TOUJOURS CRU QUE LES MYOPES ÉTAIENT DES GARS INTELLIGENTS QUI AVAIENT TOUT LU et qui s’ennuyaient devant les incultes de la terre, donc JE VOULAIS ÊTRE MYOPE POUR EMBÊTER LES INCULTES DE LA TERRE, je voulais lire des livres en petits caractères parce qu’on me disait que ce sont ces livres-là qui rendaient myopes, la preuve était que LA PLUPART DES PRÊTRES EUROPÉENS QUI SILLONNAIENT LE QUARTIER TROIS-CENTS ÉTAIENT TOUS DES MYOPES avec de GROSSES LUNETTES, et c’était sans doute parce qu’ils avaient lu la BIBLE DE JÉRUSALEM mille et une fois sans s’arrêter, et je grandissais comme ça, les yeux rivés sur les pages des livres en attendant LE JOUR OÙ J’ALLAIS, MOI AUSSI, PORTER DE GROSSES LUNETTES COMME LES PRÊTRES EUROPÉENS, en attendant le jour où je pourrais MONTRER À LA TERRE ENTIÈRE QUE J’ÉTAIS UN HOMME INTELLIGENT, un homme accompli, un homme qui avait beaucoup lu, ET J’AI ATTENDU ET CE JOUR N’EST JAMAIS VENU,
ET JE N’AI JAMAIS PERDU LA VUE, Dieu seul sait pourquoi
» (p 244- 245)

Très pathétique! Est-ce parce que ce jour n’était jamais venu (avant le SUCCÈS MÉDIATIQUE INATTENDU DE VERRE CASSÉ) que ce même Mabanckou tient ces autres propos dans ce même récit autobiographique caché : « AVEC LES INTELLECTUELS, C’EST TOUJOURS AINSI, ÇA DISCUTE ET ÇA NE PROPOSE RIEN DE CONCRET À LA FIN, ou alors ça propose des discussions sur des discussions à n’en pas finir, et puis ça cite d’autres intellectuels qui ont dit ceci ou cela et qui ont tout prévu, et puis ça se frotte le nombril, et ÇA TRAITE LES AUTRES DE CONS, D’AVEUGLES, comme si on pouvait pas vivre sans philosopher… mais ce qui est curieux c’est que CES FAUX INTELLECTUELS AIMENT LES COSTUMES, LES LUNETTES RONDES ET LES CRAVATES…» ? (p 189)

MABANCKOU EST-IL EN TRAIN DE TIRER À BOULETS ROUGES SUR CE QUE LUI-MÊME RÊVAIT DE DEVENIR? COMMENT MABANCKOU SE DÉFINIT-IL LUI-MÊME, EN TANT QU’« ÉCRIVAIN » ET « PROFESSEUR DE LITTÉRATURE »? ET COMMENT COMPRENDRE CETTE HAINE À L’ÉGARD DE CEUX-LÀ MÊMES DONT LES ŒUVRES ONT NOURRI ET BERCÉ SES RÊVES DE JEUNESSE? COMMENT COMPRENDRE AUSSI QUE CE MÊME MABANCKOU, QUI AVOUE SA HAINE PRONONCÉE CONTRE LES INTELLECTUELS, PASSE SON TEMPS À FAIRE DU PASTICHE AVEC LES ŒUVRES DE CES MÊMES INTELLECTUELS?

Troublantes questions! Très troublantes! Vous l’avez compris, nous sommes en face d’une SÉRIEUSE ÉNIGME à résoudre… Cette affaire cache bien des surprises!
Dans la même entrevue accordée à ALINE APOSTOLSKA, Mabanckou affirmait qu’il cite 250 ROMANS dans VERRE CASSÉ et que ces 250 ROMANS correspondent à sa BIBLIOTHÈQUE IDÉALE. Cette HAINE de Mabanckou pour l’esprit n’est-il pas à l’évidence L’AVEU D’UNE CARENCE dont il sait qu’il n’échappera qu’en puisant chez CES INTELLECTUELS QU’IL ENVIE POUR LEUR GÉNIE ET HAIT PARCE QUE CONVAINCU QU’IL NE POURRA JAMAIS ÊTRE COMME EUX? Ne sommes-nous pas en face de ce vieux SYNDROME DE L’AMOUR-HAINE?

Commençons par lever le voile sur l’équivoque concernant ces 250 ROMANS qu’il cite soi-disant dans VERRE CASSÉ, en s’adonnant au PASTICHE. Ce n’est en réalité qu’une ASTUCE POUR CAMOUFLER SA CONTREFAÇON en laissant croire qu’il crée à travers L’INTERTEXTUALITÉ, s’inspirant à la fois de tout le monde et de personne en particulier. OR, IL N’EN EST RIEN! NON SEULEMENT IL NE CITE PAS TOUS LES AUTEURS À QUI IL FAIT DES EMPRUNTS, IL « OUBLIE » AUSSI TRÈS SOUVENT DE RAPPELER DES PHRASES OU TOURNURES EMPRUNTÉES. Cela aussi, il l’a confessé : « Il faut que nous prenions les LIVRES comme des JOUETS, des choses avec lesquelles on peut S’AMUSER. Moi, JE ME SUIS AMUSÉ À CACHER LES RÉFÉRENCES. Pour celui qui ne les connaît pas, ça ne gêne pas la lecture… Et puis, pour celui qui reconnaît les citations, eh bien, celui-là, il est heureux » (interview accordée à DANIEL PICOULY en 2005).

S’AMUSER AVEC LES LIVRES DES AUTRES SANS PRENDRE LA PEINE DE LES CITER! EN VOILÀ UNE TECHNIQUE INVENTÉE PAR MABANCKOU! ET LES DROITS D’AUTEURS, QU’EN FAIT-IL? ET LE PLAGIAT? CE MOT N’EXISTE-T-IL PAS DANS SON LANGAGE? EST-CE POUR CELA QUE MABANCKOU S’AMUSE AUSSI AVEC LES MANUSCRITS NON PUBLIÉS DES AUTRES?

Voilà un ÉTAT D’ESPRIT qui en dit long sur les pratiques de cet IMPOSTEUR. Nous comprenons pourquoi MON OUVRAGE a été utilisé pour servir de SOCLE sur lequel construire ses divagations. Le SCÉNARIO, la THÉMATIQUE, les MOTS, les MÉTAPHORES, les ÉMOTIONS, le STYLE D’ÉVOCATION, un nombre important de SCÈNES et de CRITIQUES, et j’en oublie, tout a été puisé dans mon ouvrage. 87 points au total dans Verre cassé et 77 dans Mémoires de porc-épic! SON PASTICHE N’EST DONC QU’UNE ILLUSION POUR TROMPER L’OPINION PUBLIQUE. Toute la vérité sur Mabanckou se trouve dans ses propres aveux dont voilà encore quelques extraits :

GRAVES AVEUX DE CARENCES

« et j’ai aussi dit à L’Escargot entêté que SI J’ÉTAIS ÉCRIVAIN, je demanderais à Dieu de me couvrir d’humilité, de me donner la force de relativiser ce que j’écris par rapport à ce que les géants de ce monde ont couché sur le papier, et alors que j’applaudirais le génie, je n’ouvrirais pas ma gueule devant la médiocrité ambiante, ce n’est qu’à ce prix que j’écrirais des choses qui ressembleraient à la vie, mais je les dirais AVEC DES MOTS À MOI, des MOTS TORDUS, des MOTS DÉCOUSUS, des MOTS SANS QUEUE NI TÊTE, j’écrirais comme les mots me viendraient, JE COMMENCERAIS MALADROITEMENT ET JE FINIRAIS MALADROITEMENT comme j’avais commencé, JE M’EN FOUTRAIS DE LA RAISON PURE, DE LA PHONÉTIQUE, DE LA PROSE, ET DANS MA LANGUE DE MERDE CE QUI SE CONCEVRAIT BIEN NE SE PRONONCERAIT PAS CLAIREMENT, ET LES MOTS POUR LE DIRE NE VIENDRAIENT PAS AISÉMENT… et je voudrais surtout qu’en me lisant on dise « c’est quoi ce BAZAR, ce SOUK, ce CAFOUILLIS, ce CONGLOMÉRAT DE BARBARISMES, cet empire des signes, ce BAVARDAGE, cette CHUTE DANS LES BAS-FONDS DES BELLES-LETTRES, c’est quoi ces CAQUÈTEMENTS DE BASSE-COUR… ça commence d’ailleurs par où, ça finit par où, BORDEL » (p 197- 198)

N’EST-CE PAS EXTRAORDINAIRE CE DÉBALLAGE! Dans ce long extrait, Mabanckou se lance dans une confession débridée laissant clairement apparaître toutes ses faiblesses facilement vérifiables à travers les tableaux comparatifs concernant ses contrefaçons. Il avoue, noir sur blanc, ses LACUNES et ses DIFFICULTÉS À TROUVER LES MOTS JUSTES pour exprimer ce qu’il veut. Il avoue ne se livrer qu’à du bavardage et admet que ce qu’il écrit est du bazar, du souk, du cafouillis, un conglomérat de barbarismes. Il avoue son mépris pour la raison logique, la phonétique et la prose. Il admet son MANQUE DE MAÎTRISE À STRUCTURER UN RÉCIT qui commence maladroitement et finit maladroitement, sans queue ni tête, avec des mots tordus et décousus .
Et par dessus tout, IL NIE LUI-MÊME SA QUALITÉ D’ÉCRIVAIN en employant le conditionnel : « SI J’ÉTAIS ÉCRIVAIN ». Il le réitère dans un autre passage de son livre : « et SI J’AVAIS DU TALENT COMME IL FAUT, j’aurais écrit un livre intitulé LE LIVRE DE MA MÈRE, je sais que quelqu’un l’a déjà fait, mais abondance de biens ne nuit pas, ce serait à la fois le roman inachevé, le livre du bonheur, le livre d’un homme seul, du premier homme, le livre des merveilles » ( p 240-241)

Cet AVEU DE CARENCE rejoint ce que j’expliquais plus haut au sujet du PASTICHE dont Mabanckou se sert comme ARME POUR CAMOUFLER SES LACUNES. D’où sa TENDANCE CLEPTOMANE à s’approprier les MOINDRES PETITS DÉTAILS de mon récit pour les contrefaire. Presque du COPIER / COLLER….
Et pour être sûr que cet aveu de Mabanckou (consistant à dire qu’il n’est pas écrivain) n’est pas une fiction, rappelons qu’il a fait la même CONFIDENCE à RICHARD SONGO ET MÈRE ÉVÉ dans un entretien réalisé pour le compte de site CONGOPAGE.COM, le 15 août 2005 dans lequel il affirmait:
« Je dois écrire à l’instant où je me décide car je suis UN ÉCRIVAIN TRÈS DÉSORDONNÉ, SANS DISCIPLINE. Je me comporte en littérature comme UN GAMIN qui mange du chocolat TRÈS TARD DANS LA NUIT pour ÉVITER LES RÉPRIMANDES de ses parents. J’ÉCRIS DONC AU KILOMÈTRE, SANS PLAN, SANS DOCUMENTATION ET SANS STRATÉGIE. Je n’ORGANISE ma grande ’’pagaille’’ qu’à la fin, UNE FOIS QUE TOUTE LA MATIÈRE PREMIÈRE EST DEVANT MOI … Je ne cherche jamais à jouer à l’intello, surtout pas au doué, encore moins à l’agité du bocal ou bien au ’’génie maudit ’’ comme certains .. . Lorsque que je lis mon premier roman, Bleu-Blanc-Rouge, je me rappelle la difficulté de commettre les premières phrases. Ce sont les doutes d’un auteur qui ignore s’il pourra trouver un éditeur…»

Ces propos, fort instructifs, se recoupent bien avec ceux livrés dans Verre cassé, parce que « ne pas être un écrivain » et être « un écrivain très désordonné, sans discipline » qui écrit « au kilomètre, sans plan, sans documentation et sans stratégie » revient au même. ON NE PEUT PAS ÊTRE ÉCRIVAIN SANS DISCIPLINE, SANS PLANIFICATION ET SANS STRATÉGIE. C’EST D’AILLEURS CE TRAVAIL DE PLANIFICATION ET DE STRUCTURATION QUI CONSTITUE LE GROS DU TRAVAIL DE L’ÉCRIVAIN. ON Y PASSE PLUS DE TEMPS QU’À L’ÉCRITURE PROPREMENT DITE… MÊME LES POÈTES SAVENT CELA...

Par cet aveu, nous comprenons pourquoi Mabanckou, dans ses contrefaçons, ne se limite pas seulement à mes thèmes et à mes mots, mais va jusqu’à s’approprier le scénario de mon récit. C’est parce qu’il n’est pas capable de structurer un récit. Et quand Mabanckou fait allusion à la
« MATIÈRE PREMIÈRE » qu’il organise, c’est quoi d’autre sinon des MANUSCRITS DES AUTRES qu’on lui confie pour qu’il les CONTREFASSE, EN INVERSANT L’ORDRE DES MOTS, DES PHRASES ET DES PARAGRAPHES OU CHAPITRES, puisqu’il avoue lui-même NE PAS UTILISER DE DOCUMENTATION?
S’il n’utilise pas de DOCUMENTATION, OÙ TROUVE-T-IL LES RÉFÉRENCES SINON DANS LES MANUSCRITS QU’ON LUI SOUMET?
ET COMMENT PEUT-IL PRÉTENDRE ALORS QU’IL FAIT RÉFÉRENCE À 250 ROMANS S’IL N’UTILISE PAS DE DOCUMENTS ???… PEUT-ON SE COMPROMETTRE PLUS QUE CELA???…

(À SUIVRE)

Mountaga Fané Kantéka