lundi 19 novembre 2007

Odyssées noires de Mountaga Fané Kantéka



« Le passé n’est jamais mort, il n’est même pas passé. », écrivait William Faulkner. Et la vérité occultée par la version officielle de l’Histoire, favorisant injustement les vainqueurs du jour, finit toujours par surgir un jour... 
Mountaga Fané, juriste, journaliste et écrivain-poète signe là une œuvre magistrale qui explosera comme une bombe en Afrique (encore rongée par les préjugés ethniques) et en Occident (où resurgissent périodiquement les clichés raciaux attribuant au Noir un quotient intellectuel déficient).
Lointain cri strident et profond, provenant du fin fond d'Outre-monde — univers intermédiaire entre ici-bas et l'au-delà —, transperçant les brumes de huit siècles d'atrocités pour venir éventer l'une des plus grandes conspirations historiques du 2e millénaire, ce récit jaillit et tonne tel un foudroyant coup de tonnerre déchirant le sommeil des élites politiques, religieuses et intellectuelles de cette partie d'Afrique dont l'histoire ne nous est parvenue qu'à travers les récits dorés de chroniqueurs arabes complaisants et de griots traditionalistes — relayés par des historiens et ethnologues complices — acquis aux causes des empereurs et rois corrompus qui ont ruiné, divisé, ensanglanté et mis le mors dans la bouche de leurs peuples pour les jeter en pâtures à l'Orient, préparant ainsi le terrain à cette abjecte domination occidentale qui maintient aujourd'hui le continent noir dans l'avilissement le plus outrancier.
Une cinglante gifle d'Outre-tombe qui vient confirmer que malgré ses subterfuges et ses prouesses incantatoires, une société est tôt ou tard appelée à faire face à ses crimes.